Qui publie un livre démontre qu'il est docte.
Le doctorat de troisième cycle, ou doctorat professionnel (par opposition au doctorat de recherche), sanctionne une haute expertise dans une discipline, sans prétention nécessaire à la recherche scientifique. En effet on peut être docte, ou savant, sans avoir la vocation d'un chercheur en sciences fondamentales. Il faut cependant d'une part avoir démontré son expertise, par exemple en écrivant un livre, et d'autre part que celle-ci ait été reconnue, en l'occurrence par un grand éditeur.
On peut distinguer essentiellement deux profils-types de docteurs de troisième cycle :
les praticiens et consultants qui ont synthétisé leurs connaissances ou leur expérience dans un livre accepté par un grand éditeur (pas auto-édité) et souvent préfacé par une autorité intellectuelle,
les enseignants et chercheurs qui ont recensé l'état de l'art dans leur discipline (par exemple pour un master recherche ou un diplôme d'études approfondies) mais n'ont pas encore produit de théorie originale leur permettant de présenter une thèse de recherche.
Ainsi, en restaurant le doctorat de troisième cycle l'Université Multiculturelle Internationale entend contribuer à :
remotiver les hauts profils qui ne peuvent s'offrir un super-doctorat à la française pour obtenir le titre suprême,
enrayer la fuite de doctorants de moyenne portée vers le système anglo-saxon plus rapide,
limiter la production d'échaffaudages élucubratoires artificiels imposés nuisant à l'image générale des docteurs,
restaurer la parité de diplômes entre experts francophones et anglophones notamment,
corriger la sous-estimation des savants français et africains face aux "docteurs" de 23 ans asiatiques et américains.
Car deux cents pages de texte synthétique, concret et pratique, comme un manuel de consultant qui doit être assez utile pour bien se vendre, ne demandent pas forcément moins de recherches que sept cents pages d'exposé minutieux sur l'intérêt d'une question théorique, les procédés choisis pour l'aborder, la déroulement et l'exploitation de l'investigation correspondante puis la présentation de la réponse à ladite question dans un volume limité seulement par la capacité de stockage de la bibliothèque poussiéreuse où tout cela finira, même s'il s'agit dans un cas de recherche appliquée et dans l'autre de recherche fondamentale. Et le comité de lecture d'un grand éditeur n'engagera pas plus son image de sérieux sur un brouillon boîteux et invendable, que ne le ferait un directeur de thèse universitaire sur une pseudo-théorie indéfendable.
En France on distingue, notamment, d'une part le doctorat de recherche (ancien "doctorat d'état"), nécessitant au moins huit ans d'études et surtout un apport personnel à l'avancement de la science dans la discipline considérée (généralement par la soutenance d'une thèse originale), et d'autre part le doctorat d'exercice, diplôme d'expertise professionnelle nécessitant de l'ordre de six ans d'études spécialisées (médecine, pharmacie, odontologie) suivies le cas échéant de quelques années de stage d'application (internat), comme pour l'expertise comptable. Ainsi les disciplines médicales sont les dernières à avoir conservé, sous la forme du doctorat d'exercice, l'ancien doctorat de spécialité ou doctorat de troisième cycle, autrefois préparé en un an après un diplôme d'études approfondies, et au niveau d'exigence supérieur à l'ancien doctorat d'université mais inférieur au doctorat d'état qui exigeait une contribution originale au savoir de l'humanité.
Dans le monde le titre de docteur fut d'abord donné par l'Eglise aux sages dont la sûreté de jugement les autorisait à enseigner la doctrine. Le docteur est donc un sage qui fait autorité (donc un auteur et pas un simple répétiteur) et qui enseigne. Si les termes latins doctor et doctus, de "doceo" (j'enseigne), évoquent la conduite, le terme grec didaktor désigne précisément l'enseignant. De nombreux pays au système éducatif pragmatique (Etats-Unis par exemple) appellent docteurs aussi bien les experts capables d'enseigner que les chercheurs théoriques, parfois en distinguant deux orientations (voire deux niveaux) de doctorats, un doctorat professionnel et un doctorat de recherche. D'autres systèmes (anglais ou australien par exemple) distinguent les docteurs en science appliquée des docteurs en science fondamentale. Enfin certains systèmes universitaires séparent, après l'équivalent d'un ex-deuxième cycle français (licence en quatre ou cinq ans) deux voies parallèles et de même durée dont l'une mène au titre professionnel de master et l'autre au titre scientifique de docteur, comme par exemple en Argentine où les titres de Maestria et Doctorado correspondent à une même durée d'études (deux ans après la Licenciatura) mais à une orientation différente, la pratique dans un cas et la théorie dans l'autre. A l'opposé, en Italie le terme de "dottore" a été utilisé pour tous les diplômés, au niveau "laurea" (Bac + 3), "specializzazione" (Bac + 5), et évidemment "dottorato di ricerca" (Bac + 8).
L'Université Multiculturelle Internationale, après avoir été la première université francophone à pratiquer la validation des acquis de l'expérience, puis la première université francophone à délivrer un supplément européen au diplôme personnalisé pour chaque profil individuel, a donc repris depuis 2012 le doctorat de troisième cycle aussi appelé dans certains cas doctorat professionnel, délivré selon les modalités définies en 1954.
Docteur,
Si vous ne l'êtes pas encore cela ne saurait tarder. Tout livre publié (sauf artistique ou auto-édité) vaut un doctorat de 3° cycle. Si vous visez un diplôme d'université permettant d'inscrire le titre de Dr sur votre carte de visite ou en 4° de couverture, plutôt qu'un diplôme d'état en vue de l'habilitation à diriger des recherches, vous pouvez avoir votre doctorat en mains le mois prochain, sans vous déplacer.